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100 raisons de ne pas tomber enceinte...
2 septembre 2008

Je ne pourrai pas assurer son avenir

Voilà une raison qui vous honore.  Cependant, dans nos pays industrialisés, il est très rare de voir l'avenir d'un enfant complètement noirci dès le départ par une situation financière précaire de ses parents.  Bien sûr, je ne vais pas jouer les "optimistes à l'extrême" en vous faisant l'affront de vous dire que "l'argent ne fait pas le bonheur".  Dans le cas présent, il peut se révéler un allié efficace.  Cependant, même sans argent, il est possible de s'en sortir et de réaliser ses rêves.

On a beau parfois penser que dans notre pays, tout va mal, dans le cas présent, il convient de relativiser.  Nous ne sommes pas en Inde, où le système de castes est de rigueur; l'avenir de notre enfant n'est donc pas tracé dès sa naissance, malgré ce qu'on pourrait croire (ou ce que certains pourraient nous laisser penser).  Et nous ne sommes pas non plus aux Etats-Unis, où il faut débourser environ 40.000 $ pour la première année de faculté.  Certes, l'enseignement supérieur est payant, mais les tarifs en vigueur sont sans équivalence avec l'exemple précité.  De plus, de bourses peuvent être facilement obtenues.  Elles dépendent des revenus de parents (et non des résultats obtenus durant les années du secondaire), mais aussi du nombre d'enfants présents au foyer.  Les chances d'obtenir le taux boursier augmentent si plusieurs enfants vivant sous le même toit font des études supérieures.  Cela reste donc une dépense, mais les possibilités de réduction de frais sont nombreuses.  N'hésitez pas à contacter les cellules d'aide sociale de diverses hautes écoles afin de vous faire une idée plus précise et chiffrée de ce dont je veux parler.

Je voudrais que vous sachiez que les propos avancés ici ne sont pas lancés à partir d'une tour d'argent...  J'ai cohabité avec mon mari dès l'âge de 18 ans.  Je n'avais aucun revenu, hormis cent euros par mois environ de la part de mes parents.  Quant à mon mari, il gagnait l'équivalent de 600 euros par mois dans les périodes fastes, sachant qu'il s'est également retrouvé un temps au chomâge.  N'étant pas domiciliée avec lui, il avait donc une rentrée mensuelle d'environ 300 euros.  J'ai donc connu la précarité, la quête de n'importe quel petit boulot susceptible d'arrondir les fins de mois et même, quelquefois, la faim.  Malgré tout, j'ai réussi mes études universitaires sans problème.

Ceci pour vous dire que l'avenir de vos enfants dépendra bien plus de la motivation et de la rage de s'en sortir que vous pourrez leur inculquer, que de milliers d'euros sur un compte en banque. 

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