Je ne supporte pas les pleurs et les cris des bébés

Heureusement!!!

Ces pleurs et ces cris sont justement conçus pour être insoutenables.  Sans eux, nul doute que bon nombre de nouveaux-nés au fil de l'histoire aurait subi de la part de leurs parents (ou de leur nourrice) un désintérêt synonyme de mort pour un être si fragile et si dépendant.  Vous l'aurez compris, ce signal est le seul moyen de réclamation dont disposent les enfants au début de leur vie.  Il est donc normal qui en usent et en abusent!

A partir du moment où l'on part du principe que ce moyen de protestation a une cause, il devient déjà plus acceptable.  Mais ils ne sont pas plus supportables pour autant, me direz-vous!  Alors plongez dans le paragraphe suivant qui vous livrera les causes des pleurs d'un bébé.

Même si certaines crises de larmes à trois heures du matin auraient tendance à vous le faire croire, un bébé ne pleure pas pour vous faire enrager.  Il exprime un inconfort qu'il va vous falloir apprendre à décoder.  Et c'est là que tout se complique: le dictionnaire parents-bébé n'existe pas (et quand bien même il existerait, mieux vaut apprendre à vous en passer, car les ruptures de stock seraient fréquentes!).  Mamie Georgette vous dira alors de "ne pas vous en faire", que "une mère sait toujours ce qui ne va pas lorsque son enfant pleure"...  Eh bien désolé de contredire mamie Georgette, par ailleurs de si bon conseil (voir les autres questionnements), mais c'est faux, archi-faux!  Comprendre les pleurs d'un nouveau-né du premier coup relève du génie, voire de la sorcellerie...  Ceci dit, il est vrai que des expériences antérieures, de la patience et une attention remplie d'amour envers son tout-petit peut permettre une compréhension plus rapide.  Mais voilà, de la patience à trois heures du matin ou une attention sans faille alors qu'on vient juste d'accoucher, c'est parfois difficile à mettre en place.  Partez alors sur la piste des "essais et erreurs", méthode expérimentée par toutes les mamans depuis la nuit des temps.  Voyez ce qui est susceptibles de créer un sentiment d'inconfort chez votre enfant, sélectionnez le plus probable et tentez alors d'y remédier.  Surtout, ne culpabilisez pas si vous ne trouvez pas du premier coup la raison des pleurs de votre bébé, vous n'en êtes pas moins bonne mère pour autant!  Toutes les mères sont passées par là, même Mamie Georgette, ne lui en déplaise!

Récapitulons les raisons qui peuvent pousser votre bébé à vous faire savoir son mécontentement:

• Il a faim/soif
• Il est sale
• Il a trop chaud/trop froid
• Il a mal ou quelque chose le gêne (élastique de pantalon trop serrant, ...)
• Il a peur/ne se sent pas en sécurité
• Il est fatigué (parfois, un bébé est tellement fatigué qu'il en devient difficile de l'endormir)
• Autre (eh oui, désolée, ça existe!)

Voilà les sept inconforts qui, si vous y remédiez, rendront le sourire à votre bébé.  Mais si la plupart des causes trouvent une solution assez évidente, je vois poindre une question qui vous taraude...:

Que faire lorsque la raison de l'inconfort est "Autre" ???

Malheureusement, c'est un fait.  Parfois, une fois toutes les pistes précédentes explorées, votre bébé continue de pleurer à vous fendre le coeur (et les nerfs!). 

Le sagesse voudrait qu'en de pareils cas, on reste calme et compréhensive.  Bercez tendrement votre petit dans vos bras et expliquez-lui que vous avez cherché ce qui n'allait pas, que vous n'avez pas trouvé, mais que vous ne le laissez pas à son sort pour autant et que vous accompagnez ses pleurs.  Cette formule magique a plus d'une fois porté ses fruits, à se demander si les bébés ne sont pas capables de beaucoup plus de compréhension en ce qui concerne notre mode de communication, que nous n'en sommes capables à leur égard (Françoise Dolto en était d'ailleurs persuadée).  Si les pleurs persistent, n'hésitez pas à vous mettre à chanter.  Comptines ou variété, notes justes ou fausses, tempo respecté ou non, ce tour de chant improvisé vous fera à tous deux le plus grand bien.  A votre bébé, car son attention sera peu à peu attirée par la voix apaisant qu'il a apprivoisée depuis que ses oreilles sont arrivées à maturité.  Et à vous également, car bien que vous restiez présente pour votre bébé, votre esprit trouve un peu de repos en se concentrant sur autre chose que les pleurs.

Voici donc la version idyllique, marchant parfois, si vous êtes suffisamment reposée et calme pour supporter cette séance de pleurs.  Seulement voilà, par moments, pour peu que la fatigue ou l'énervement vous assaille, il vous sera bien difficile de soutenir votre enfant dans sa détresse.  N'essayez pas de le calmer si vous êtes vous-même à bout de nerfs.  Les bébés étant de véritables éponges, vous ne parviendriez qu'à accentuer encore un peu ses pleurs.  Dans ce cas, n'ayez pas de honte à demander de l'aide.  Sollicitez votre compagnon, vos parents ou toute autre personne présente afin qu'elle prenne le relais, le temps que vous retrouviez vous-même votre calme.  Et si l'impuissance vous envahit alors que vous êtes seule avec votre enfant, n'hésitez pas: expliquez tendrement à votre enfant que vous l'aimez, mais que pour l'aider, vous avez d'abord besoin de vous calmer.  Déposez-le doucement dans son lit ou son parc et retirez-vous quelques minutes, le temps de reprendre votre calme.  Ensuite, revenez auprès de lui et reprenez-le dans vos bras.  Cette solution est cent fois meilleure à celle qui vous pousserait à de telles extrémités que vous puissiez avoir des gestes dangereux, tant pour vous que pour votre bébé.

Un petit truc dédié aux mamans allaitantes

Gardez bien à l'esprit que l'allaitement est bien plus qu'un simple mode d'alimentation.  N'hésitez donc pas à mettre votre enfant au sein, même si la raison de ses pleurs vous échappe.  Il sera ainsi nourri, désaltéré, il bénéficiera de la chaleur de votre corps, sera rassuré par votre contact, et la décharge d'endorphines sécrétées lors de ce moment de pause calmera d'éventuelles douleurs.  Bon nombre de pleurs peuvent donc être calmés de cette manière, même si la faim n'était pas la raison de leur apparition.

En tous les cas, soyez rassurée: même si certains parents ont cette impression, ces crises, de durée variable ne se prolongent pas indéfiniment.  Ces instants difficiles finissent toujours par avoir une fin.  Après celle-ci, prenez le temps d'observer ce petit tout rose qui vous en a fait tant voir, qu'il soit endormi ou non.  Vous sentirez alors tout le stress accumulé fondre comme neige au soleil.

Terminons par une note d'espoir.  Nous avons expliqué au début de ce questionnement que si le bébé pleurait tant, c'est parce qu'un tout-petit n'a que ce seul et unique recours dans son panel de moyens de protestation.  Alors gardez espoir en vous rappelant que plus il grandira (et dieu sait si les enfants grandissent vite!), plus il disposera de moyens de se faire comprendre.  Ces pleurs si insupportables ne sont donc que de courte durée.